Notre site se situe à quelques dizaines de mètres de la passerelle de Chèvre sur la rive gauche. Au début du semestre, nous avons étudié l’abri qui est niché dans une cuvette à quelques mètres du chemin, elle-même située derrière une butte.
Note: l’échelle des documents est par rapport à un format A1.
A) L’ancien chemin menant à l’abri – B) Un sentier créé par le passage humain – C) L’abri en question
Voici la vue depuis la butte, ce qui nous en apprend plus sur la proximité avec le Rhône ainsi que le dénivelé entre les deux.
La topographie du lieu étant assez particulière, nous avons décidé de nous y intéresser de plus près pour ce projet. L’idée est de démarquer les deux plans extrêmes, en faisant ressortir la ligne de topographie située à égale distance du plan supérieur et inférieur (environ 1 mètre). En creusant ce niveau horizontalement sur une bande, la ligne de topographie, marquée par un plan, devient donc physique.
Naturellement, nous avons décidé de réaliser la maquette en terre en utilisant la technique du pisé, afin de de se rapprocher au mieux de la réalité.
Pour habiter la ligne de topo, nous y avons mis une installation, qui est une assise sur la bande creusée, un escalier reliant les deux plans extrêmes ainsi qu’un marquage du plan supérieur.
Sur ces coupe latérales, on peut voir le fonctionnement de l’installation avec la topographie. Si on regarde la hauteur de l’assise par rapport au sol, on remarque qu’elle ne remplit pas toujours sa fonction, ce qui rend l’installation dynamique quant au choix de l’utilisation, ce qui laisse place à l’imagination. Dans la cuvette, les assises sont face à face, ce qui crée une immersion en lien avec le plan inférieur: on obtient un intérieur en quelques sortes, étant donné que l’espace est clos par l’installation. Nous avons également réutilisé la terre excavée pour marquer le plan supérieur sur 10 cm de plus à la verticale. Le plan inférieur est marqué naturellement.
Sur ces coupes longitudinales, on peut également remarquer que nous avons décider de ne pas creuser verticalement, mais de plutôt laisser la pente mourrir sur le dos de l’installation, ce qui permet de limiter le risque d’effondrement.
La logique de construction de l’installation est un suivi géométrique de la ligne de topographie, basé sur nos mesures du site. Les modules linéaires sont disposés côte à côte en continu. À gauche et à droite, nous retrouvons les détails constructifs en plan, en coupe et en axonométrie. On voit entre autres la sous-structure s’enfonçant dans le sol, ou l’élément arrière qui a une fonction de soutènement de la terre. L’installation mesure 43 centimètres de large.
La maquette est à l’échelle 1:20, et réalisée à l’aide de baguettes de bois pour l’installation, et de plâtre pour l’abri.
Sur la vue en plan, nous retrouvons le tracé géométrique de la ligne de topographie transformée en assise. On peut également constater une revalorisation de l’abri abandonné par l’installation. De plus, la maquette nous permet de visualiser facilement la topographie particulière du lieu, notamment aux endroits où elle est coupée. Finalement, on peut observer de plus prêt le résultat de la technique du pisé.